5 mars 2021
Les femmes représentent 50% de la population mondiale mais, dans le secteur du numérique français, elles ne sont que 21% des effectifs. Pourtant, de 1972 à 1985 la filière informatique était la deuxième filière comportant le plus de femmes ingénieures parmi les formations techniques. Un changement s’est opéré, et pourtant il faudrait plus de femmes dans ce domaine, car l’informatique et le numérique sont un des changements majeurs du 21ème siècle, il est donc logique que la moitié de notre planète y participe !
Trop souvent méconnues sont les figures féminines de l’informatique, même d’importance majeure, telles Hedy Lamarr, Barbara Liskov ou Katherine Johnson. C’est pourquoi, chez Operis nous avons eu envie de mettre à l’honneur ces femmes qui, dans l’entreprise, constituent une force avec laquelle on peut compter. Tout au long du mois de Mars, en lien avec la journée du 8 mars (Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes), nous publierons les portraits de nos collaboratrices qui ont accepté de nous parler de leur parcours. Espérant que cela ouvre des horizons !
C’est donc le portrait d’Evelyne que nous vous proposons à la lecture aujourd’hui.
« Déjà petite, je construisais des maisons un peu partout, alors quand l’heure est venue de choisir une carrière, je me suis dirigée vers l’architecture. Cet art associant esthétisme, géométrie et lois de la physique, tout cela pour répondre à un besoin, m’apparaissait le plus grand. Mon diplôme obtenu, je l’ai complété d’une formation d’analyste programmeuse. C’étaient les débuts de l’informatique graphique à grande échelle, les premiers déploiements au cœur du métier d’Architecte. Avoir des connaissances dans le domaine ouvrait des perspectives. Forte de ma double compétence, j’ai été recrutée au sein d’une agence d’architecture, puis d’un cabinet de géomètres qui créait son service informatique, dont je devais assurer la gestion.
C’est dans cette entreprise que ma route a croisé celle de Polilog, une petite société qu’on appellerait startup aujourd’hui. Elle développait l’un des premiers Systèmes d’Information Cartographique au monde. Une rencontre, une mutualisation de compétences, et un pari : celui que cette technologie serait importante pour le futur. Le pas vers l’urbanisme et les permis de construire a été rapide. Le contexte nous a été favorable, la loi de décentralisation et de déconcentration de l’époque nous a permis de mettre au point notre premier logiciel d’instruction, à la demande de la ville de Metz, commune référente en la matière. La première vague de ce type de logiciels, inédits pour l’époque, était lancée et je suis fière d’y avoir contribué.
Des années plus tard, à la direction de plusieurs services chez Operis, je continue de déplacer les lignes dans le domaine de l’édition de logiciels à destination des services d’urbanisme des communes. Les femmes apportent leur excellence propre dans ces domaines techniques. Mais forts encore, sont pour les petites filles et petits garçons, les freins intérieurs comme extérieurs. Le travail éducatif doit continuer, dès l’enfance, pour évacuer enfin les barrières intégrées en nous, car chacun.e à sa place légitime dans ce domaine, si son envie s’en fait sentir. »
Sources : https://femmes-numerique.fr/ | https://www.grandeecolenumerique.fr/ressources/les-femmes-et-le-numerique
Crédits images : Hedy Lamarr – Photo de la collection Sunset Boulevard | Barbara Liskov – Photo prise lors de la remise du prix Turing en 2009 | Katherine Johnson – Collection Donaldson, propriété de la NASA