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Portraits de femmes du numérique #3

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10 mars 2021

Pour continuer dans notre série thématique, voici un nouveau portrait d’une de nos collaboratrices chez Operis. Aujourd’hui c’est celui de Pauline, analyste programmeuse. Cette série a pour but de montrer par l’exemple que femme et numérique sont deux mots qui vont très bien ensemble.

Les femmes représentent 50% de la population mondiale mais, dans le secteur du numérique français, elles ne sont que 21% des effectifs. Pourtant, de 1972 à 1985 la filière informatique était la deuxième filière comportant le plus de femmes ingénieures parmi les formations techniques. Un changement s’est opéré, et pourtant il faudrait plus de femmes dans ce domaine, car l’informatique et le numérique sont un des changements majeurs du 21ème siècle, il est donc logique que la moitié de notre planète y participe !

Trop souvent méconnues sont les figures féminines de l’informatique, même d’importance majeure, telles Mary Allen Wilkes, Marisa Meyer ou Susan Kare. C’est pourquoi, chez Operis nous avons eu envie de mettre à l’honneur ces femmes qui, dans l’entreprise, constituent une force avec laquelle on peut compter. Tout au long du mois de Mars, en lien avec la journée du 8 mars (Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes), nous publierons les portraits de nos collaboratrices qui ont accepté de nous parler de leur parcours. Espérant que cela ouvre des horizons !

C’est donc le portrait de Pauline que nous vous proposons à la lecture aujourd’hui.

Je me suis orientée au lycée vers un baccalauréat littéraire. Je voulais travailler dans les Arts appliqués, donc j’ai choisi de faire un BTS Design Textile, et une Licence Professionnel en Design d’accessoires. Par la suite, j’ai été responsable d’une boutique, qui attenait à l’atelier de création. C’était un travail polyvalent, avec de la communication et aussi, et c’est important pour la suite, un site internet à animer. Je faisais donc du code en HTML et une bonne partie de graphisme. Cette entreprise a part la suite fait le choix d’embaucher une personne dédiée à la communication, et aimant moins la vente que l’informatique, je me suis posée la question de me ré-orienter.

Je me suis demandée ce que je voulais faire, et comme j’ai toujours été très à l’aise avec les ordinateurs, et que l’informatique est une affaire de famille (mes deux frères sont ingénieurs informaticiens), après plusieurs discussions autour de moi, je me suis inscrite pour faire un DUT Informatique à Nantes. On m’a dit « Avec le DUT Info’, tu ne peux pas te tromper ». Effectivement, et j’ai même enchainé derrière avec une licence en MIAGE (Master de méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises). J’ai eu la barrière de « tu as un profil littéraire », mais je pense qu’il ne faut pas se limiter au profil. Ce n’est pas parce qu’on est une femme, qu’on a tel ou tel profil, qu’on a pas de logique et qu’on est pas capable.

Au final dans ma promotion, nous étions 20 femmes pour 120 élèves. Lorsque j’ai participé aux portes ouvertes de mon établissement en tant qu’étudiante, les parents étaient très inquiets du ratio entre les filles et les garçons, plus que les futures étudiantes elles-mêmes.  

Je pense qu’il y a une évolution positive qui vient des nouvelles générations, et qu’on avance dans le bon sens. Il y a encore un conditionnement, très jeune, pour les filles. On observe qu’elles sont plus nombreuses dans les filières technologiques et techniques, mais on ne les retrouve plus quand on voit les effectifs des études supérieures. Il faut que les mentalités s’éduquent, et le reste viendra de cette éducation. Aujourd’hui je suis développeuse web chez Operis, j’apprécie mon travail, et je ne regrette absolument pas mon choix de ré-orientation. Je suis tout autant capable que mes collègues masculins, et si ce portrait peut donner l’impulsion qui manquait à certaines pour faire carrière dans le numérique, je m’en félicite !

Sources : https://femmes-numerique.fr/ | https://www.grandeecolenumerique.fr/ressources/les-femmes-et-le-numerique

Crédits images : Mary Allen Wilkes – Photo de Joseph C. Towler | Marisa Mayer – Photo du Times | Susan Kare – Photo de Katie Canales pour Business Insider